Trois ans... et un jour.

Avachit dans le seul fauteuil miteux que comportait le salon, Julius regardait d'un œil vitreux la télévision passée un énième épisode des feux de l'amour. Chouette, Jessica a enfin décidé de la couleur des serviettes pour le mariage de sa cousine. Il soupira de lassitude. Sa montre lui indiqua quinze heures... Le temps passait lentement... Trop lentement... Il était seulement samedi et le réparateur refusait de le voir avant lundi midi sous menace de garder 42 un jour de plus en réparation.

Il soupira à nouveau et s'enfonça un peu plus dans son fauteuil. Tien, la pub! Ça allait changer des pleurs de Brian...

"Incroyable réduction! Nouvel ordinateur, un Giga de mémoire, deux ports USB..."

Julius ouvrit grand les yeux et les sentit piquer douloureusement. Pas de paver numérique, Vista, aucun détecteur wifi intégrer... Il fondit en larme de l'horreur qui se présentait à lui. Comment osait-on faire une sauce spaghetti sans tomate?!

"Julius? Mais... Qu'est ce qui se passe?!"

Deux bras 'enroulèrent autours de lui et il releva la tête vers Ronald.

"Toi, au moins tu m'aime, hein?!"

Ronald leva un sourcil étonné et jeta un coup d'œil au téléviseur. Sharon venait de payer un verre à son frère sans jamais sortir son porte-feuille. Il reporta son regard sur son amant ravagé par les larmes.

"Mais évidemment que je t'aime!"

Julius se jeta sur lui en un quart de seconde, les faisant tout deux tomber sur le tapis miteux de la grand mère remplit de mite.

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Julius tapait nerveusement des doigts sur la table.

"J'avais dit à Julius que je passerais dans les alentours de quinze heures mais il doit encore avoir oublié!"

Ronald, rouge pivoine acquiesça en servant une tasse de thé.

"Après tout, trois ans! Ça commence à devenir du sérieux tout ça! Jamais je n'aurai cru que ça tiendrai si longtemps!Enfin, je dis ça moi, mais... "

L'étudiant informaticien avait devant lui un problème... Jeter sur sa sœur la tasse de thé-qu'il-détestait-et-se-tuait-à-le-répéter-chaque-jour-mais-rien-à-faire pour l'assommer et finir de violer son amant ou attendre patiemment que Marguerite décide de partir en sachant qu'il ne pouvait bouger à cause d'un problème situer plus bas que la ceinture.

Il laissa tomber sa tête, sous le poids des pensées qui l'encombrait, avec un peu plus de violence que prévue sur la table.

Non, y avait pas à discuter... Quelle vie de merde...

Comments

[Gabriel]

BWAHAHAHAHA ! x'DDD